Pour vous rendre à la ligne d’arrivée, vous devrez essayer beaucoup de chemins différents.
(Amby Burfoot)
Après avoir couru seulement deux semi-marathons, je m’apprête sans le savoir à participer à mon premier marathon ! Destination : Pékin.
Comme à notre habitude, nous manquons les préinscriptions : nous n’avons pas fait nos visas chinois en France et l’ambassade chinoise en Mongolie refuse de nous les accorder. Heureusement pour nous, il existe une session de rattrapage : le visa transit de 72 heures. Dix-huit villes chinoises sont autorisées à appliquer la mesure d’exemption de visa en cas de transit d’une durée maximale de 72 heures et Pékin en fait partie. 🙂
Nous voilà donc en train d’acheter un billet d’avion pour San Francisco avec une escale à Pékin. Ensuite, il nous faut :
1. Un passeport en cours de validité (on a),
2. Un vol de correspondance (on a),
3. Une carte Arrivée/Départ dûment complétée du nom, de la nationalité, du numéro du passeport, de sa date de validité et de son lieu de délivrance, du numéro du vol, du motif du séjour,de la date de naissance et du sexe (on aura),
4 . Un visa valide pour un territoire ou un pays tiers (on n’a pas ! 😧).
Nous avons prévu d’entrer aux Etats-Unis avec l’Esta, qui nécessite un billet d’avion retour. Or nous prévoyons de sortir des Etats Unis par la frontière terrestre avec le Mexique. C’est donc pour nous l’occasion de tester la procédure de bestonwardticket.com : location de billet d’avion pour une durée de 24 heures. Et ça marche ! Il n’y a pas beaucoup de témoignage sur internet et je reste fébrile à l’aéroport lors de la demande d’exemption de visa. Mais ça y est : on a nos dossards !
C’est parti pour 72 heures de tourisme intense et 42 kilomètres de visite !
À la veille de la course, il convient de choisir le bon repas. Nous opterons pour un McDo’, bienvenu après les dumplings et la nourriture mongols, mais dégueulasse ! Le McDo’ c’est partout pareil…sauf en Chine ! En plus j’ai honte (pauvres vaches !) Bref ce n’était pas le bon choix !
Le matin du départ, l’échauffement a lieu au Parc du Temple du Soleil où on admire, amusés, les jeunes et moins jeunes faire leur gymnastique quotidienne.



Le départ se situe Place Tiān’ānmén et la sécurité y est anormalement renforcée : nous ne pouvons pas aller au centre de la place et nous faisons 2 heures de queue pour être fouillés et atteindre la Cité Interdite (en, fait c’est le Congrès du Parti et tous les grands pontes chinois sont présents).


Dès les premiers kilomètres de la course, la fatigue se fait sentir. La Cité Interdite c’est magnifique mais c’est surtout IM-MENSE !



On fait travailler nos jambes mais pas que ! Nos cerveaux emmagasinent Histoire, informations et anecdotes… Je vous en fais grâce (et puis je ne me rappelle pas de tout !)
Epuisés par notre visite mais pas suffisamment apparement, nous corsons le parcours initial et décidons d’arpenter la colline d’en face afin d’obtenir une vue d’ensemble.

C’est l’heure du ravitaillement et pour cela, nous retrouvons nos supporters, Kim et Timo (nos compagnons suisses rencontrés en Mongolie).

Et pour finir cette première étape (et fêter l’anniversaire de Quentin en beauté 😂), nous assistons à un spectacle de danse contemporaine chinoise. C’était…surprenant…
Deuxième et dernière étape de la course, nous voilà lancés à la conquête de la Muraille de Chine. Nous choisissons Mùtiányù pour sa relative proximité (3 heures de bus local) et ses paysages. Il y un téléphérique pour accéder au sommet mais nous ne voulons pas tricher. My god 😱! Des marches, des marches, des marches… Une semaine à San Francisco ensuite pour m’en remettre et ne plus descendre les escaliers comme un canard !
Franchement, je suis impressionnée. Un peu triste aussi : je les trouve un peu fous d’avoir construit ce mur : pourquoi ?! Mais quand on y pense, on fait un peu la même chose aujourd’hui entre les Etats-unis et le Mexique…

(Et pour info, contrairement à ce qu’on pense, on ne voit pas la Muraille depuis la lune ! JDC-JDR…)
Les derniers kilomètres se font dans les hútongs, ces petites rues pleines de dédales, entre tradition et modernité comme le reste de la ville (et de la Chine?). On dirait le Marais parisien, c’est marrant des hipsters chinois ! 😁
Et c’est enfin l’arrivée ! Le temps pour nous de passer entre les mains expertes des masseurs chinois. Le dos de Quentin s’en rappelle encore ! Un massage chinois, c’est pas un massage californien… Et nous retrouvons Kim et Timo pour le festin final : le fameux canard laqué pékinois, qui aura eu raison des intestins de Quentin…




Marie
P.S. : En réalité, nos iPhones indiquent 21 km le premier jour et 19 km le second. Pékin, bref mais intense !