« T’es comme le « c cédille » de surf… t’existes pas !»
(Brice de Nice)
Heureux d’avoir retrouvé la chaleur mais pas les moustiques, nous gagnons rapidement Puerto Escondido, station balnéaire décontractée, connue pour être un des meilleurs spots de surf des Amériques. Nous avons hâte car nous avons prévu d’y passer quelques jours pour nous RE-PO-SER.
Je me sens obligée de répéter : « Nous ne sommes pas en vacances, nous sommes en voyage ! »
La ville surplombe la mer et nous garons le van dans un jardin surplombant la plage Zicatela, bordée de restaurants et bars branchés, où l’on peut admirer les vagues du Pipieline mexicain. (Monstrueux rouleaux qui en fait un spot de surf de réputation mondiale. Personnellement, admirer les surfeurs c’est sympa quelques heures, mais avoir peur de se baigner parce que la mer est très dangereuse, c’est vite chiant…)

On se rend compte qu’on a clairement retrouvé les gringos (les autres) et pour une fois ce n’est pas pour nous déplaire ! Qui dit endroit touristique, dit nourriture occidentale ! Et même si nous aimons gouter les spécialités locales et que nous adorons la cuisine mexicaine, on est je suis plutôt ravie de retrouver des pancakes, du granola, des (bonnes) pizzas… après les quelques jours passés dans les hauts plateaux. C’est aussi ici qu’on mangera notre meilleur ceviche (poissons crus marinés) du voyage.
Vous avez l’impression qu’on a passé notre temps à la plage en train de se faire dorer la pilule et de s’empiffrer ? Vous n’avez pas tort !

En pleine forme, nous reprenons la route mais pour quelques kilomètre seulement. La région est aussi connu pour les lagunes et les mangroves où la nature fait la loi. La Laguna Manialtepec promet perroquets, pélicans, iguanes, fleurs tropicales et palmier. On trouve un petit chemin sur maps.me et on stoppe le van au bord de ce paradis. Seuls, on reste pour le coucher du soleil et c’est véritablement arcadien (oui je l’ai trouvé dans le dictionnaire des synonymes et vous laisse chercher la définition 😁).


Il parait qu’en décembre, la nuit laisse apparaitre du plancton fluorescent dans cette lagune, et se baigner active les micro-organismes. Alors oui, si on se concentre et qu’on a un peu d’imagination, on peut voir quelques points briller mais la ballade en bateau est clairement superflue.

Je suis toute excitée par la suite du programme car nous devons dormir sur une plage pour observer les tortues marines qui viennent pondre durant la nuit. Malheureusement nous n’en verrons pas cette nuit là.
A défaut, je verrai « l’homme à la mallette ». Nous sommes arrivés de nuit sur cette plage et n’avons croisé personne. (Quand nous faisons du camping sauvage, je suis toujours rassurée de rencontrer les locaux et d’obtenir leur bénédiction). Je me réveille en pleine nuit pour un petit besoin urgent et j’entends de la musique. En pleine action la musique s’arrête, puis un homme sort des buissons. Je me jette dans le van en hurlant, Quentin se mettant à hurler également. Je lui montre l’homme sous le palmier mais il ne voit rien. « Si si, regarde il tient une mallette. » Quentin se rendort quasi-instantanément pendant que je monte la garde jusqu’au lever du jour. Le lendemain l’homme se révèle être un arbuste et la mallette un pot de fleur… Une nuit blanche pour ne voir aucune tortue mais des dizaines d’étoiles filantes. Quoique je me demande maintenant si je n’ai pas vu de tortues et si c’était vraiment des étoiles filantes en fait… #boufféedéliranteaigue
Après le pipeline mexicain et ses grosses vagues, on a bien envie d’eau turquoise. La Bahia San Agustin est sur notre route vers le sud (presque : 13 km de piste). C’est exactement ce que nous cherchions : le sable est blanc, l’eau turquoise, la température idéale, les touristes absents et on peut bivouaquer sur la plage. Le temps pour Quentin de faire un peu de snorkling pendant que je mets en scène le van pour quelques photos.

On profite de cet endroit paradisiaque et on fait le plein de vitamines D avant de repartir dans les hauts plateaux, du sud cette fois-ci .

Marie
P.S. : Depuis, j’ai revu « l’homme à la mallette » plusieurs fois…