¡ Pura Vida !
(Expression locale)
Super nous l’avons retrouvé !!!
Imaginez deux retraités avec deux « vanlifers » sur une terre de volcans assoupis, de plages presque désertes et de jungle verdoyante…
Le premier contact avec le Costa Rica s’effectue à l’atterrissage de nuit : 1172 mètres d’altitude près de San José, capitale dans la montagne. À l’arrivée un seul vanlifer au rendez-vous : Quentin, car Marie-Charlotte décompresse au niveau de la mer, sur la côte Pacifique à El Coco. Elle passait son PADI (brevet de plongée).
Sur le parking de l’aéroport, nous découvrons notre moyen de locomotion pour les jours à venir : un van DODGE RAM 1500 avec un V8 à l’intérieur. Après une nuit réparatrice de cette longue journée de voyage dans les airs, nous avons sous les yeux les environs de San José au petit matin.
Sachant que le jour se lève à 5h30 et qu’il fait nuit noire à 18h, nous nous adaptons aux nouveaux horaires : debout à 6h (6h50 pour les vanlifers), petit déj’ à 7h et ensuite, c’est l’aventure.
Notre première destination sera la Fortuna, petite bourgade au pied du volcan Arenal. Notre route passe au pied d’une chaine de volcans couverte de verdure avec les sommets sous la brume. Celle-ci restera malheureusement durant tout notre séjour même si la saison sèche aurait du être là, parole de Ticos, depuis un mois. La côte caraïbe est souvent sous la pluie (souvenez-vous des ouragans qui ont dévasté les iles de Saint-Barthélémy et Saint-Martin) et les volcans qui culminent au maximum a 3700 m d’altitude font barrage aux nuages.
Après avoir testé le van sur les grandes routes, Claude sur la banquette arrière, Martine à l’avant, nous faisons un crochet par Saarchi, et quel crochet ! Ça monte, ça descend, ça tourne, ça remonte, ça redescend, avec des pourcentages de pente incroyables et difficilement imaginables chez nous : on se croirait sur des pistes noires. Saarchi est le berceau des carretas, l’un des symbols hauts en couleur de la classe ouvrière costaricaine.
Notre premier contact avec la faune du pays a lieu lors de notre arrêt déjeuner dans un restaurant typique avec un mammifère arboricole : le paresseux.
Quentin paraît dubitatif sur cette photo et il est vrai que le serveur lui a mis le paresseux dans les bras sans vraiment lui demander son avis ! Cet animal était l’attraction du restaurant, malheureusement pour lui.
Après le déjeuner, reprise de notre route où plus exactement de notre piste.
Soudain, une odeur puis de la fumée blanche sort près des ailes. Notre van, sur ces routes aux multiples virages, montées, descentes (pistes noires), chauffe au niveau des freins fortement sollicités. Légère angoisse !!! Nous sommes en pleine montagne, loin de toute grande ville et arrêtés en plein virage !!
Le van va-t-il pouvoir repartir ?
Nos freins vont-ils accepter de fonctionner ?
Après un petit arrêt, Quentin se remet au volant avec à l’esprit la notion de petites vitesses de la boite automatique à utiliser dans les descentes. Il teste les freins, nous retenons notre souffle : ils fonctionnent !!!
Nous arrivons sans encombre à notre premier lodge, hôtel composé de bungalows noyés dans la verdure (arbres, fleurs toutes plus belles les unes que les autres) et entourés d’oiseaux de toutes les couleurs.
Tout au long de notre périple, nous avons vus des fleurs impressionnantes tant par leur tige que par leur fleuron ; par rapport aux arbustes de chez nous, ici ce sont des arbres majestueux. C’est magnifique !
Le deuxième jour, nous partons pour une réserve de moult lépidoptères multicolores en milieu naturel : une forêt primaire et un ranarium (vivarium de grenouilles) au « El Castillo Arenal butterfly conservatory ».
Super nous les avons retrouvés tous les deux !!!
À notre retour au lodge, nous retrouvons notre deuxième vanlifer avec son PADI en poche. Pour son arrivée le volcan Arenal, en activité de 1968 à 2010, a enlevé sa coiffe de nuages quelques minutes pour apparaitre dans toute sa grandeur.
De nombreuses sources chaudes au pied de l’immense volcan sont exploitées. En soirée, tous les quatre nous nous dirigeons vers un endroit paradisiaque : piscines naturellement chaudes à 38°C et plus (petits bassins à 42°C), avec végétation exubérante au raz de l’eau, rochers, cascades, chutes d’eau, bar dans l’eau chaude… mais pas de cocktails pour nous car nous n’avions pas prévu de trouver ce genre d’installation en plein bassin !
Le lendemain, réveil très inhabituel : un bruit bizarre, un genre de hurlement ; ce sont des singes hurleurs dans les arbres près de notre lodge !!! Après ce réveil forcé, départ pour la canopée à Monteverde, ville fondée dans les années 50 par les quackers, anciens américains émigrant au Costa-Rica pour sa constitution non-violente anti-militarisme, qui continuent de se battre pour maintenir l’équilibre écologique du parc et le préserver du sur-développement.
À vol d’oiseau, nous ne sommes pas très loin de notre destination mais nous devons contourner le lac Arenal par monts et par vaux avant l’arrivée à Santa Elena, non loin de Monteverde.
Pour la visite de la canopée, nous choisissons l’option passerelles plutôt que tyroliennes. Nous nous promenons sur des sentiers puis des passerelles suspendues au-dessus des arbres immenses couverts de mousses, de fougères et de broméliacées. Ballade de trois kilomètres avec vue sur le vide d’une hauteur de 30 à 40 m sous nos pieds : Martine a beaucoup pensé à Dodo pendant cette ballade. 😉
Après la découverte de cette immense végétation par le haut, nous assistons par le bas à l’extraordinaire spectacle des minuscules hummingbirds : colibris bourdonnant de toutes les couleurs. C’est vraiment incroyable ce vrombissement lorsqu’ils passent à quelques centimètres de nos oreilles !
Le lendemain matin (ndlr : après une soirée arrosée), nous prenons le chemin du jardin aux orchidées de Santa Elena, où la visite guidée nous permettra de découvrir les plus petites orchidées du monde, ainsi que d’autres plus connues. L’occasion d’apprendre que 85% des orchidées sont microscopiques !
L’après-midi, nous visitons le Bosque Eterno de los Ninos, la forêt éternelle des enfants, où sont aménagés plusieurs sentiers plus ou moins compliqués pour certains touristes (ndlr : pour Martine ;-)) dans cette forêt tropicale humide. Mais avant cela, pour prendre des forces, nous dégustons une petite collation maison que nous préparons sur le gaz placé à l’arrière du van : les tortillas végétariennes au gingembre des vanlifers.
Nous apercevons, grâce à la vision affutée de Marie, le seul oiseau de notre balade, un pic-vert, ainsi qu’un nid bizarre fait de grands filaments gris-blancs qui épousent l’intérieur d’une racine d’arbre…et qui semble bouger ! Quentin prend un morceau de bois pour tester, et waouh !, c’est en fait un énorme nid d’araignées, les longs filaments n’étant qu’une multitude de pâtes !!! Imaginez les réactions !
À la fin de notre promenade, nous sommes accompagnés par des singes hurleurs (si vous êtes curieux, allez donc sur Youtube les écouter !).
Il est temps de nous diriger vers l’Océan Pacifique. Étant à une altitude de 1320 mètres, une longue descente nous attend sur des chemins toujours tortueux, plus style piste que route à nouveau. Mais notre van nous emmène partout. (ndlr : #busmagique)
Passage au pont de Tarcoles, le pont aux crocodiles, où se pressent tous les touristes intrigués. Ces animaux sont tolérés ici car ils constituent le point d’attraction. Pour « l’heure de midi », nous choisissons une plage où nous aurons la chance de voir l’arrivée de deux aras rouges au milieu de notre repas.
Une envie soudaine prend nos vanlifers, une coupe de cheveux, et nous faisons donc une halte à Quepos. En les attendant, ce sera pour nous une limonada hierba (à la mente et au citron).
Le Manuel Antonio National Park nous attend le lendemain avec ses oiseaux, ces deux magnifiques plages bordées de palmiers et ses eaux turquoises. À l’arrivée sur une des plages après quelques kilomètres de marche, un paresseux se meut dans un arbre où nous pouvons observer par chance la lenteur de ses mouvements.
Sur ces plages se promènent, à la recherche de nourriture, des ratons-laveurs et des capucins qui passent leur temps à voler les pic-niques, jusque dans les sacs. L’arrivée de ces charmants animaux incite Marie à se réfugier dans l’eau à vitesse V pour manger son sandwich ! L’occasion d’une baignade dans l’Océan Pacifique pour les deux retraités !
Iguane au milieu de la plage (Marie et Martine ont adoré…) et singes hurleurs dans les arbres sont également au rendez-vous.
Après une belle journée bien remplie, nous assistons à un superbe coucher de soleil sur le Pacifique le soir au restaurant, où des images d’inondations à la télévision nous interpellent et font retomber notre joie.
Où est-ce ?
Dans quelle région ?
Après enquête et correspondance avec notre prochain hôtel sur la côte caraïbe, nous apprenons tristement que la route que nous devions emprunter est coupée par les intempéries. Eh oui !, il n’y a pas toujours que du soleil sur le Costa Rica ! Nous devons donc changer nos plans.
Nous partons plus au sud vers le Parc National Marino Ballena, à la recherche d’un hôtel pour le soir et de baleines à bosse en migration. Nous ne verrons pas les cétacés passer au loin, et mêmes les autres touristes en excursion au loin ce jour-là ne verront que quelques dauphins. Le temps est plus que mitigé, le soleil est absent et la plage quasi déserte.
Le soir, repas maison au bungalow. Marie réalise un de ses plats favoris, le guacamole : super bon, sitôt fait, sitôt dégusté. Quentin et Claude s’attaquent à la purée de patate douce et de chayottes (ou christophine) agrémentée de fromage fondu, pour accompagner le poulet grillé dans du lait de coco et de la coriandre. Super bon à nouveau.
Le lendemain sera jour de repos : break, écriture du blog pour Marie et découverte du jeu de carte « Barbu » avant notre retour vers la capitale.
Nous reprenons ainsi le van pour un itinéraire de montagne qui passe à 3000 mètres d’altitude avec une végétation toujours très présente, et ressemblant à s’y méprendre à la route des Crètes dans les Vosges (la brume y compris !).
Nous arrivons sous la pluie à Cartago, ville aux nombreux Mac Do’ : huit ! (ndlr : dont un que même Claude testera !).
Las ruinas de la Parroquias nous rappelle les nombreux séismes qui ont frappé la ville. Cette église dédiée à Saint Jacques fut plusieurs fois détruite (en 1910 la dernière) et à nouveau bâtie, pour finir en aujourd’hui en jardin.
Le monument le plus important de Cartago est le sanctuaire le plus sacré du Costa Rica : la Basilica de Nuestra Senora de los Angeles. Cette basilique contient La Negritta, petite vierge noire en pierre douée du pouvoir de guérison, découverte par une indigène au beau milieu de la forêt.
Pour la fin de journée, nous nous attablons pour un tournoi de Barbu, compte tenu du temps pluvieux qui offre tout de même une jolie vue depuis la terrasse de l’hôtel.
Notre séjour touche à sa fin, c’est le retour au point de départ, San José, où deux musées nous attendent : celui du Jade et celui de l’Or.
Le Musée du Jade, à l’architecture ultra-moderne (2014), contient la plus grande collection de jades précolombiens et d’objets précolombiens. Le jade était le bien d’échange le plus précieux dans les cultures précolombiennes.
Le Musée de l’Or, en sous-sol de la Banque Nationale, avec ses portes de coffre-fort, abrite une collection fournie de trésors précolombiens en or et d’objets archéologiques.
Petite déception pour Marie et Martine qui avaient envie de rapporter un petit souvenir : c’est un peu cher pour leurs bourses (ndlr : et made in China)…
Une fois la ville et son marché visité, San José a aussi été l’occasion d’aller, pour les 63 ans du retraité, dans un grand restaurant plutôt original où les tables voisinent avec de jolies voir très jolies pièces d’antiquité.
Car oui, nous sommes le 18 Janvier, jour de l’anniversaire de notre Claudius National. Et il a été accueilli avec un « Congratulation, sir! « du plus bel effet par le fou mais talentueux Richard Neat. Il a d’ailleurs terminé son repas avec une assiette décorée (ndlr : d’un presque bilingue « Joyeaux Aniversare Caude ») et contenant un mini gâteau surmonté d’une bougie.
Le jour du retour en Franche-Comté, nous visitons une plantation de café sous le soleil et la chaleur enfin revenus. Nous apprenons que le café est parti d’Éthiopie, puis au Yémen, et en Arabie Saoudite, pour se retrouver dans les caraïbes et finir au Costa Rica.
Après recherches, l’histoire de la migration du café est en fait bien plus complexe mais nos guides du café Britt l’ont fortement simplifiée par facilité. Au programme : parcours dans la plantation, découverte du cycle du café de la graine à l’arbuste, avec dégustation puis séance sur les étapes de dégustation qui se déroulent comme pour le vin.
Pour finir, dernier repas en famille au Costa Rica dans un boui-boui, puis départ pour l’aéroport de San José après une dernière visite d’Église (ndlr : tradition familiale !)
Dernières embrassades, puis Quentin et Marie nous quittent, direction Panama.
Et nous, fatigués mais ravis, nous attendons patiemment notre avion pour la France, tout en nous remémorant les merveilleux moments passés avec nos deux voyageurs.
Les Retraités Martine & Claude
P.S. : Vacances belle-fille / belle-mère approuvée 😉